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« Ne pas pouvoir venir en aide à un enfant est très compliqué pour les secours »

00:33

« Les victimes étaient étrangères à la commune »

Sabine Josse

Psychologue à Faverges (Haute Savoie)

Sabine Josse

Psychologue à Faverges

(Haute Savoie)

« Ne pas pouvoir venir en aide à un enfant est très compliqué pour les secours »

00:32

Un accompagnement psychologique limité

Mises en place en 1995 après les attentats du métro Saint-Michel à Paris, les cellules d’accompagnement psychologiques visent, entre autres, à prendre rapidement en charge les victimes d’un accident collectif. Élisabeth Noubia-Laporte, psychologue au centre hospitalier d’Annecy Genevois est la référente de la Cellule d’urgence médico-psychologique (CUMP) de Haute-Savoie.

 

Une cellule d’accompagnement psychologique a-t-elle été mise en place dans les communes après la tuerie de Chevaline ?

 

Non, car la cellule d’accompagnement d’urgence médico-psychologique n’existait plus en 2012 en Haute-Savoie. Cette cellule ne fonctionne que sur volontariat et aucun psychiatre ne s’en est occupé pendant huit années. Il est très compliqué de trouver du monde. En 2013, les cellules d’urgence ont été ouvertes aux psychologues, et j’ai pu reprendre le flambeau.

 

Si la cellule avait existé, aurait-elle eu un rôle à Chevaline ?

 

La CUMP aurait accompagné trois catégories de personnes : les témoins oculaires de la scène, les proches des victimes et les professionnels, comme le Samu, étant intervenus sur la scène de crime. Il ne faut pas oublier qu’il peut être traumatisant aussi pour des professionnels, même formés, de voir quatre personnes assassinées… Surtout, les secours ont très mal vécu le fait que la petite fille n’ait été découverte que plusieurs heures plus tard dans la voiture, sous la jupe de sa grand-mère.

 

Qu’en est-il des habitants de Chevaline et de Doussard ?

Et des collègues du cycliste français ?

 

Les habitants n’ayant jamais côtoyé la victime, aucun accompagnement psychologique n’est à prévoir a priori. Cela étant, il est possible que certaines personnes aient été traumatisées, du fait que le quadruple meurtre s’est déroulé non loin de chez eux. C’est différent pour les employés de l’usine d’Ugine. Ils connaissaient la victime, et peuvent alors bénéficier d’un accompagnement psychologique. Celui-ci n’émanera pas du Samu, et donc pas du CUMP, mais de la médecine du travail. Un psychologue peut être mobilisé afin d’organiser une séance de discussion en groupe. Mais il n’y a rien d’obligatoire.

 

 

Sabine Josse, psychologue à Faverges, dans la région de Chevaline, explique quant à elle l'impact psychologique que peut avoir un tel évènement pour les habitants de la commune et les secours intervenus sur place.

Un accompagnement psychologique limité

Mises en place en 1995 après les attentats du métro Saint-Michel à Paris, les cellules d’accompagnement psychologiques visent  à prendre rapidement en charge les victimes d’un accident collectif, entre autres. Élisabeth Noubia-Laporte, psychologue au centre hospitalier d’Annecy Genevois est la référente de la cellule d’urgence médico-psychologique (CUMP) de Haute-Savoie.

Une cellule d’accompagnement psychologique a-t-elle été mise en place après la tuerie de Chevaline ?

 

Non, car la cellule d’accompagnement d’urgence médico-psychologique n’existait plus en 2012 en Haute-Savoie. Cette cellule ne fonctionne que sur volontariat et aucun psychiatre ne s’en est occupé pendant huit années. Il est très compliqué de trouver du monde.

En 2013, les cellules d’urgence ont été ouvertes aux psychologues, et j’ai pu reprendre le flambeau.

 

Si la cellule avait existé, aurait-elle eu un rôle à Chevaline ?

 

La CUMP aurait accompagné trois catégories de personnes : les témoins oculaires de la scène, les proches des victimes et les professionnels, comme le Samu, étant intervenus sur la scène de crime. Il ne faut pas oublier qu’il peut être traumatisant aussi pour des professionnels, même formés, de voir quatre personnes assassinées… Surtout, les secours ont très mal vécu le fait que la petite fille n’ait été découverte que plusieurs heures plus tard dans la voiture, sous la jupe de sa grand-mère.

 

Qu’en est-il des habitants de Chevaline et de Doussard ? Et des collègues du cycliste français ?

 

Les habitants n’ayant jamais côtoyé la victime, aucun accompagnement psychologique n’est à prévoir a priori. Cela étant, il est possible que certaines personnes aient été traumatisées, du fait que le quadruple meurtre s’est déroulé non loin de chez eux. C’est différent pour les employés de l’usine d’Ugine. Ils connaissaient la victime, et peuvent alors bénéficier d’un accompagnement psychologique. Celui-ci n’émanera pas du Samu,

et donc pas du CUMP, mais de la médecine du travail. Un psychologue peut être mobilisé afin d’organiser une séance de discussion en groupe.

Mais il n’y a rien d’obligatoire.

 

 

Sabine Josse, psychologue à Faverges, dans la région de Chevaline, explique quand à elle l'impact psychologique que peut avoir un tel évènement pour les habitants de la commune et les secours intervenus sur place.

« Les victimes étaient étrangères à la commune »