0

Arrêté le 18 février 2014 alors qu’il se rendait à son travail, Éric Devouassoux passe quatre jours dans les locaux de la gendarmerie de Chambéry. D’abord préservé des rumeurs et remarques désobligeantes de la part de ses proches, il découvre, à sa sortie, l’envers de sa garde à vue. Son avocat, Marc Dufour, lui apprend alors que les langues se sont déliées dans son village de 2000 habitants, Menthon-Saint-Bernard, à 13 kilomètres de Chevaline. Initialement dénoncé par l’un de ses voisins qui l’avait confondu avec le motard du portrait robot, les journalistes s’intéressent à la piste et récoltent des réactions d’habitants.

 

Guerre de village

 

Même si certains habitants, interrogés par BFM et RTL, se disent « sous le choc » et ne croient pas à sa culpabilité, l’heure est au règlement de comptes chez les Menthonnais après l’interpellation de l’ancien policier. Au cours d’une enquête de voisinage, les journalistes interviewent un homme affirmant qu’Éric Devouassoux est « un sale type qui lui fait peur, et l’aurait menacé à plusieurs reprises ». Et il ne sera pas le seul à dépeindre un portrait peu flatteur de l’ancien policier. « Belliqueux », « un peu marginal », « personnage sans intérêt », les habitants du village s’en donnent à coeur joie. D’ailleurs, selon le responsable de la supérette Huit à huit, interrogé pour 20minutes, l’opinion est plutôt tranchée « 20% qui l’aimaient, 80% qui ne l’aimaient pas ». Pour comprendre ce désamour, il faut remonter quelques années en arrière, lorsqu’Éric Devouassoux était encore en poste à la police municipale. Il lui est reproché sa franchise mais surtout son comportement professionnel, lui qui aurait eu la main facile sur les verbalisations.

 

Des méthodes journalistiques contestées

 

Les propos tenus par les habitants à propos d'Éric Devouassoux sont repris par l’ensemble des médias français et britanniques, comme The Telegraph. Certains vont même plus loin en essayant de prendre des photos pour la presse, à l’instar de ce voisin, en peignoir, qui essaye de prendre des photos de l’intérieur du domicile des Devouassoux depuis sa fenêtre. Premier coup dur pour la famille. L’épouse de l’ex-policier est d’ailleurs obligée d’acheter, dans l’urgence, des rideaux pour se protéger des regards indiscrets et de les accrocher avec du scotch. Mais d’autres tentatives d’investigation sur, à ce moment précis, le possible assassin de Chevaline, sont plus contestables. Sorti de garde à vue, l’ancien policier laisse à son avocat le soin de répondre aux sollicitations médiatiques, avant de répondre lui-même à diverses interviews. Si la justice est grandement incriminée par Éric Devouassoux, il n’épargne pas non plus les journalistes et leur attitude prédatrice. Invité à s’expliquer sur le plateau de « La Nouvelle Edition » diffusé sur Canal+, il raconte le calvaire vécu par ses proches. Certains journalistes auraient alors tout tenté pour obtenir une interview de certains membres de sa famille et notamment de sa grand-mère. Les journalistes auraient ainsi essayé d’accéder à la maison de retraite dans laquelle elle vit, provoquant l’indignation chez les Devouassoux. L’emballement médiatique a également traumatisé son fils, 13 ans à l’époque, qui, après avoir vu, lu et entendu les horreurs racontées sur son père, refusait d’aller à l’école par peur de la réaction de ses camarades.

Un véritable acharnement judiciaire et médiatique, comme il l’appelle, qui aurait fait tout perdre à Éric Devouassoux et « détruit sa famille ».

Querelle de voisinnage et acharnement médiatique

Querelle de voisinage et acharnement médiatique

Arrêté le 18 février 2014 alors qu’il se rendait à son travail, Éric Devouassoux passe quatre jours dans les locaux de la gendarmerie de Chambéry. D’abord préservé des rumeurs et remarques désobligeantes de la part de ses proches, il découvre, à sa sortie, l’envers de sa garde à vue. Son avocat, Marc Dufour, lui apprend alors que les langues se sont déliées dans son village de 2000 habitants, Menthon-Saint-Bernard, à 13 kilomètres de Chevaline. Initialement dénoncé par l’un de ses voisins qui l’avait confondu avec le motard du portrait robot, les journalistes s’intéressent à la piste et récoltent des réactions d’habitants.

 

Guerre de village

 

Même si certains habitants, interrogés par BFM et RTL, se disent « sous le choc » et ne croient pas à sa culpabilité, l’heure est au règlement de comptes chez les Menthonnais après l’interpellation de l’ancien policier. Au cours d’une enquête de voisinage, les journalistes interviewent un homme affirmant qu’Éric Devouassoux est « un sale type qui lui fait peur, et l’aurait menacé à plusieurs reprises ». Et il ne sera pas le seul à dépeindre un portrait peu flatteur de l’ancien policier. « Belliqueux », « un peu marginal », « personnage sans intérêt », les habitants du village s’en donnent à coeur joie. D’ailleurs, selon le responsable de la supérette Huit à huit, interrogé pour 20minutes, l’opinion est plutôt tranchée « 20% qui l’aimaient, 80% qui ne l’aimaient pas ». Pour comprendre ce désamour, il faut remonter quelques années en arrière, lorsqu’Éric Devouassoux était encore en poste à la police municipale. Il lui est reproché sa franchise, son honnêteté mais surtout son comportement professionnel, lui qui aurait eu la main facile sur les verbalisations.

 

Des méthodes journalistiques contestées

 

Les propos tenus par les habitants à propos d'Éric Devouassoux sont repris par l’ensemble des médias français et britanniques, comme The Telegraph. Certains vont même plus loin en essayant de prendre des photos pour la presse, à l’instar de ce voisin, en peignoir, qui essaye de prendre des photos de l’intérieur du domicile des Devouassoux depuis sa fenêtre. Premier coup dur pour la famille. L’épouse de l’ex-policier est d’ailleurs obligée d’acheter, dans l’urgence, des rideaux pour se protéger des regards indiscrets et de les accrocher avec du scotch. Mais d’autres tentatives d’investigation sur, à ce moment précis, le possible assassin de Chevaline, sont plus contestables. Sorti de garde à vue, l’ancien policier laisse à son avocat le soin de répondre aux sollicitations médiatiques, avant de répondre lui-même à diverses interviews. Si la justice est grandement incriminée par Éric Devouassoux, il n’épargne pas non plus les journalistes et leur attitude prédatrice. Invité à s’expliquer sur le plateau de « La Nouvelle Edition » diffusé sur Canal+, il raconte le calvaire vécu par ses proches. Certains journalistes auraient alors tout tenté pour obtenir une interview de sa famille et notamment de sa

grand-mère. Les journalistes auraient ainsi essayé d’accéder à la maison de retraite dans laquelle elle vit, provoquant l’indignation chez les Devouassoux. L’emballement médiatique a également traumatisé son fils, 13 ans à l’époque, qui, après avoir vu, lu et entendu les horreurs racontées sur son père, refusait d’aller à l’école par peur des réactions de ses camarades.

 

Un véritable acharnement judiciaire et médiatique, comme il l’appelle, qui aurait fait tout perdre à Éric Devouassoux et « détruit sa famille. »

Accusé par l’un de ses voisins, Éric Devouassoux est arrêté et placé en garde à vue. Sa forte ressemblance avec l’homme représenté sur le portrait robot du motard fait naître des soupçons. Persuadés que les gendarmes avaient trouvé le coupable, les journalistes se sont intéressés à tous les aspects de sa vie. Un emballement médiatique qui lui collera longtemps à la peau.

Accusé par l’un de ses voisins, Éric Devouassoux est arrêté et placé en garde à vue. Sa forte ressemblance avec l’homme représenté sur le portrait robot du motard fait naître des soupçons. Persuadés que les gendarmes avaient trouvé le coupable, les journalistes se sont intéressés à tous les aspects de sa vie. Un emballement médiatique qui lui collera longtemps à la peau.