Le 8 février 2013, l’émission « Suspect n°1 », diffusée en deuxième partie de soirée sur TMC, revient sur les événements. À la manœuvre, la société de production Alert Press, représentée par Hervé Lavigne et Stéphane Bouchet (à ne pas confondre avec son homonyme journaliste qui couvre l’affaire pour le Dauphiné libéré). Cette production fait le point, et tente, selon ses créateurs, de « restituer l’émotion que cette affaire hors normes a suscité ». Afin d’interroger le drame, ce « docu-fiction » émet l’hypothèse que la piste locale a pu être abandonnée trop rapidement. Afin d’étayer ces arguments, Hervé Lavigne et Stéphane Bouchet se sont lancés sur les multiples pistes, enquêtant en France, mais aussi en Suisse et en Grande-Bretagne.
L’émission a été rediffusée plusieurs fois : les 23 février, 3 mars, 31 août, 13 et 21 septembre 2013. Ce n’est que la première exploitation audiovisuelle d’une longue série de productions, telle que « Les faits Karl Zéro » le 6 juin 2014 sur 13e rue, ou de reportages, à l’image de
« Chroniques criminelles », sur NT1, qui l’a plusieurs fois retransmis entre le 25 janvier et le 13 juillet 2014.
Le cas a aussi intéressé le service public : France télévisions s’en est emparé avec le documentaire « Non élucidé », dans la même veine. Mais cette fois, c’est Jean-Marc Bloch, ancien chef d’état-major de la police judiciaire, qui pilote le projet, qu’il voit comme une des « grandes énigmes judiciaires » et « un cas exceptionnel dans une vie d’enquêteur ». Cette production obtient des témoignages inédits, comme celui du
lieutenant-colonel Benoît Vinnemann, ex-chef de la section de recherches de Chambéry, ou James Mathews, un ami de Saad al-Hilli. Jean-Marc Bloch sera d’ailleurs l’invité d’une autre émission consacrée aux événements, diffusée le 5 décembre 2017 sur France inter : « Affaires sensibles ». Enfin, l’affaire Chevaline a intrigué à l’international : les télévisions belge (« Devoir d’enquête », sur la RTBF) et suisse
(« Zone d’ombre », sur RTS Un) s’y sont intéressées. En revanche, plus étonnant, l’engouement dans les journaux et autres tabloïds britanniques ne s’est pas traduit à la télévision, bien que les victimes soient de nationalité britannique.
Toutefois, ces retransmissions, bien que vulgarisant une affaire complexe, n’ont pas permis d’opérer une avancée décisive dans l’enquête.