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Quand fait-on appel à la section de recherches ?

 

À partir du moment où l’affaire est complexe et criminelle. C’est-à-dire si elle concerne un meurtre, un assassinat, un viol ou un braquage, et souvent si elle est médiatisée. La section de recherches s’investit dans les enquêtes de longue haleine, où l’identification des auteurs n’est pas évidente. Elle exerce exclusivement des missions de police judiciaire. Cette unité a des moyens, du personnel et du matériel aptes à gérer ce type d’enquête. Par exemple, ces unités possèdent des matériels pour sonoriser, écouter, ou encore filer.

 

Qui compose la section de recherches ?

 

Lorsque la section de recherches est saisie, une cellule d’enquête est créée. Elle est dirigée par un officier de gendarmerie. Il a sous ses ordres un certain nombre d’enquêteurs, qui dépend de l’importance et de la complexité de l’affaire. Les gendarmes d’une section de recherches sont formés spécialement pour pouvoir résoudre les enquêtes les plus complexes. Benoît Vinnemann dirigeait la section de recherches de Chambéry au moment l'affaire Chevaline. Il avait, pour l’assister, des enquêteurs de sa section de recherches, de la brigade de recherches d’Annecy, de Chevaline et de Grenoble. Tous ont constitué un groupe pour recueillir puis « dégraisser » les pistes.

 

Comment est-elle organisée ?

 

En fonction du nombre d’enquêteurs sur une cellule, les pistes sont réparties. Chaque enquêteur s’isole avec ses éléments puis rend compte de ses conclusions au directeur d’enquête, une fois les investigations finies. Le directeur d’enquête, lui, prend du recul afin de ne pas être « pollué » par les opinions de chacun et de ne pas extrapoler. En revanche, il doit écouter chaque enquêteur avec attention. Il n’y a pas de piste absurde. Les criminels n’ont pas de logique. La section de recherches n’écarte jamais les brigades de gendarmerie, qui possèdent les informations locales.

 

Comment travaillent ces gendarmes ?

 

Tous les indices de chaque piste sont exploités. La scène de crime est passée au crible : indices matériels, vidéos, téléphoniques… Tout compte. Nous récupérons les images de vidéos-surveillance, nous demandons aux opérateurs téléphoniques de nous fournir toutes les informations concernant le déclenchement des relais qui couvrent le secteur où s’est produit le crime. Nous identifions les personnes qui ont déclenché ce relai. Nous utilisons ensuite un logiciel d’analyse criminelle dans lequel nous rentrons toutes les informations, puis qui trie pour nous les potentiels « suspects ».

« Des gendarmes formés pour résoudre des enquêtes

complexes »

 

« Des gendarmes formés pour résoudre des enquêtes complexes »

Le jour de la tuerie de Chevaline, le procureur de l’époque, Éric Maillaud, a confié le dossier à la section de recherches de Chambéry. Encore aujourd’hui, c’est elle qui enquête sur le quadruple meurtre. Gilles Corberand, qui a travaillé vingt ans en tant que directeur de la section de recherches de Grenoble, nous explique les spécificités de ces 41 unités de la gendarmerie nationale.

Quand fait-on appel à la section de recherches ?

 

À partir du moment où l’affaire est complexe et criminelle.

C’est-à-dire si elle concerne un meurtre, un assassinat, un viol ou un braquage, et souvent si elle est médiatisée. La section de recherches s’investit dans les enquêtes de longue haleine, où l’identification des auteurs n’est pas évidente. Elle exerce exclusivement des missions de police judiciaire. Cette unité a des moyens, du personnel et du matériel aptes à gérer ce type d’enquête. Par exemple, ces unités possèdent des matériels pour sonoriser, écouter, ou encore filer.

 

Qui compose la section de recherches ?

 

Lorsque la section de recherches est saisie, une cellule d’enquête est créée. Elle est dirigée par un officier de gendarmerie. Il a sous ses ordres un certain nombre d’enquêteurs, qui dépend de l’importance et de la complexité de l’affaire. Les gendarmes d’une section de recherches sont formés spécialement pour pouvoir résoudre les enquêtes les plus complexes. Benoît Vinnemann dirigeait la section de recherches de Chambéry au moment l'affaire Chevaline. Il avait, pour l’assister, des enquêteurs de sa section de recherches, de la brigade de recherches d’Annecy, de Chevaline et de Grenoble. Tous ont constitué un groupe pour recueillir puis « dégraisser » les pistes.

 

Comment est-elle organisée ?

 

En fonction du nombre d’enquêteurs sur une cellule, les pistes sont réparties. Chaque enquêteur s’isole avec ses éléments puis rend compte de ses conclusions au directeur d’enquête, une fois les investigations finies. Le directeur d’enquête, lui, prend du recul afin de ne pas être « pollué » par les opinions de chacun et de ne pas extrapoler. En revanche, il doit écouter chaque enquêteur avec attention. Il n’y a pas de piste absurde. Les criminels n’ont pas de logique. La section de recherches n’écarte jamais les brigades de gendarmerie, qui possèdent les informations locales.

 

Comment travaillent les gendarmes des sections de recherches ?

 

Tous les indices de chaque piste sont exploités. La scène de crime est passée au crible : indices matériels, vidéos, téléphoniques… Tout compte. 

Nous récupérons toutes les images de vidéos- surveillance, nous demandons aux opérateurs téléphoniques de nous fournir toutes les informations concernant le déclenchement des relais qui couvrent le secteur où s’est produit le crime. Nous identifions les personnes qui ont déclenché ce relai. Nous utilisons ensuite un logiciel d’analyse criminelle dans lequel nous rentrons toutes les informations, puis qui trie pour nous les potentiels « suspects ».

Le jour de la tuerie de Chevaline, le procureur de l’époque, Éric Maillaud, a confié le dossier à la section de recherches de Chambéry. Encore aujourd’hui, c’est elle qui enquête sur le quadruple meurtre. Gilles Corberand, qui a travaillé vingt ans en tant que directeur de la section de recherches de Grenoble, explique les spécificités de ces 41 unités de gendarmerie nationale discéminées sur tout le territoire français.