Moins de 24 heures après les faits, le frère de Saad, Zaïd al-Hilli, se rend de
lui-même à la police anglaise. Son objectif est de se faire disculper. Pourtant, les enquêteurs anglais vont rapidement explorer la piste d’un différend familial.
Le cousin des frères, Ali al-Hilli, réfute cette piste dans les colonnes du Sunday Telegraph et affirme que Zaïd al-Hilli est dévasté par la nouvelle : « Il était en état de choc. Il n'arrêtait pas de répéter " Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Comment ça a pu arriver ? " »
Zaïd al-Hilli est alors entendu comme « témoin assisté » (c'est à dire mis en cause mais pas mis en examen) par la police anglaise. Toutefois, ce statut ne permet pas de poser de questions précises à l'anglo-irakien. « On ne peut même pas demander son emploi du temps », raconte le procureur de la République d’Annecy de l’époque, Éric Maillaud, au journal Libération.
Il ressort libre, avant que la piste familiale ne ressurgisse en octobre suite à la découverte d’un compte bancaire en Suisse, appartenant au père des deux hommes. Il contenait plus d’un million d’euros.