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Parmi les quelques suspects arrêtés et interrogés par la police,

Éric Devouassoux, 48 ans à l’époque, fait figure de suspect idéal.

Cet ancien policier municipal de Haute-Savoie, agent de sécurité en Suisse à l’époque des faits, voit sa vie basculer le mardi 18 février 2014, lorsqu’il est arrêté et placé en garde à vue à Chambéry. L’homme a été dénoncé par un habitant du village de Menthon-Saint-Bernard, qui a cru

le reconnaître grâce au portrait-robot du motard aperçu sur les lieux de

la tuerie. Si pour Marc Dufour, son avocat, interrogé par le Dauphiné libéré, « la ressemblance est frappante », son client reste perplexe. Dans une interview accordée à Canal+, Eric Devouassoux déclare :

« J’ai les yeux verts. Dans le portrait-robot, ils cherchent quelqu’un avec les yeux noirs. Je n’ai jamais dépassé 70kg, ils cherchent un gars plutôt corpulent. » Outre ces similitudes physiques, les gendarmes parviennent également à déterminer, grâce au bornage de son téléphone,

qu’Eric Devouassoux se situait dans la zone de la tuerie au moment du crime. Pourtant, à l’issue de quatre jours de garde à vue, il ressort blanchi de cette affaire. Les interrogatoires et perquisitions n’ont pas établi de lien entre le suspect et les victimes de Chevaline.

 

Collectionneur d’armes de la Seconde Guerre mondiale, il est entendu dans la foulée à propos d’une enquête sur fond de trafic d’armes.

Mis en examen, il est placé ensuite sous contrôle judiciaire et se voit ainsi interdit de se rendre en Suisse.

 

Éric Devouassoux dénonce un acharnement aux répercussions désastreuses. Dès le lendemain de sa mise en garde à vue, son employeur suisse le licencie. Les services municipaux de Menthon-Saint-Bernard, qui l’employaient en septembre 2012, avaient déclaré qu’il était en congé le 5 septembre de cette année, comme tous les mercredis. Or, il s’est avéré que son fameux jour de repos était le jeudi. « Un complot », selon l’ex-policier municipal, qui a également découvert l’opinion peu flatteuse qu’avaient les habitants de son village de lui. Qualifié d’homme « violent », « menaçant », « peu agréable » dans les journaux, il déplore les méthodes de certains journalistes qui, pendant plusieurs jours, ont fait de lui un potentiel assassin.

 

Éric Devouassoux, une ressemblance "frappante"

Éric Devouassoux, une ressemblance "frappante"

À tort, Éric Devouassoux a été considéré pendant quatre jours comme le principal suspect de l’affaire de la tuerie Chevaline. Une vie changée à tout jamais par la brutalité de l’arrestation.

Parmi les quelques suspects arrêtés et interrogés par la police,

Éric Devouassoux, 48 ans à l’époque, fait figure de suspect idéal.

Cet ancien policier municipal de Haute-Savoie, agent de sécurité en Suisse à l’époque des faits, voit sa vie basculer le mardi 18 février 2014, lorsqu’il est arrêté et placé en garde à vue à Chambéry. L’homme a été dénoncé par un habitant du village de Menthon-Saint-Bernard, qui a cru

le reconnaître grâce au portrait-robot du motard aperçu sur les lieux de

la tuerie. Si pour Marc Dufour, son avocat, interrogé par le Dauphiné libéré, « la ressemblance est frappante », son client reste perplexe. Dans une interview accordée à Canal+, Eric Devouassoux déclare :

« J’ai les yeux verts. Dans le portrait-robot, ils cherchent quelqu’un avec les yeux noirs. Je n’ai jamais dépassé 70kg, ils cherchent un gars plutôt corpulent. » Outre ces similitudes physiques, les gendarmes parviennent également à déterminer, grâce au bornage de son téléphone,

qu’Eric Devouassoux se situait dans la zone de la tuerie au moment du crime. Pourtant, à l’issue de quatre jours de garde à vue, il ressort blanchi de cette affaire. Les interrogatoires et perquisitions n’ont pas établi de lien entre le suspect et les victimes de Chevaline.

 

Collectionneur d’armes de la Seconde Guerre mondiale, il est entendu dans la foulée à propos d’une enquête sur fond de trafic d’armes.

Mis en examen, il est placé ensuite sous contrôle judiciaire et se voit ainsi interdit de se rendre en Suisse.

 

Éric Devouassoux dénonce un acharnement aux répercussions désastreuses. Dès le lendemain de sa mise en garde à vue, son employeur suisse le licencie. Les services municipaux de Menthon-Saint-Bernard, qui l’employaient en septembre 2012, avaient déclaré qu’il était en congé le 5 septembre de cette année, comme tous les mercredis. Or, il s’est avéré que son fameux jour de repos était le jeudi. « Un complot », selon l’ex-policier municipal, qui a également découvert l’opinion peu flatteuse qu’avaient les habitants de son village de lui. Qualifié d’homme « violent », « menaçant », « peu agréable » dans les journaux, il déplore les méthodes de certains journalistes qui, pendant plusieurs jours, ont fait de lui un potentiel assassin.

À tort, Éric Devouassoux a été considéré pendant quatre jours comme le principal suspect dans l’enquête sur la tuerie de Chevaline. Une vie changée à tout jamais par la brutalité de l’arrestation et des on-dit dans son village.

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Eric Devouassoux en 2014. © le Dauphiné libéré / Norbert Falco

Eric Devouassoux en 2014. ©  le Dauphiné libéré / Norbert Falco