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Le 6 septembre 2012, lendemain du crime, Zaïd al-Hilli, 54 ans, frère de Saad, se rend dans un commissariat anglais. Il souhaite « montrer sa bonne foi et s’enquérir de l’état de santé de son frère », selon la déclaration d’Éric Maillaud, procureur d’Annecy de l'époque.

 

Un conflit de longue date

 

Les deux frères sont issus de l’élite irakienne. Ils habitent en Angleterre où leur père, Khadim al-Hilli, s’était installé dans les années 1970. Zaïd, l’aîné, réside à Londres tandis que Saad et sa famille vivent à Claygate, dans le Surrey, à une trentaine de kilomètres de la capitale.

Zaïd est alors gérant d’un golf, et s’occupe en même temps de la fortune de leur père. Mais en 2004 et 2010, Saad se rend en Irak, et s’aperçoit que son frère a essayé de l’exclure d’une partie du testament. Cet héritage inclut un compte en Suisse d'un montant de près d'un million d'euros, un appartement en Espagne, une maison en France, leur maison de famille à Claygate, mais aussi des biens en Irak, dont un appartement dans la zone verte de Bagdad, très prisée.


De violentes disputes éclatent entre les deux hommes. Leur relation va encore empirer avec la mort de leur père, en 2011. Saad adopte un comportement paranoïaque. Il fait changer les serrures et les alarmes de sa maison. Il va même jusqu’à installer un logiciel espion dans son téléphone, pour être localisé en cas de disparition soudaine. Le frère de Saad est entendu plusieurs fois par la police française comme témoin. « Il n'est inquiété pour rien du tout. C'est un homme libre », assure le procureur de l’époque, Éric Maillaud, le 7 septembre 2012.

 

La piste d’un tueur à gages, recruté par le frère

 

Dans les semaines précédant la tuerie, Zaïd a émis plusieurs appels vers l'étranger : « Il y a eu des appels téléphoniques passés depuis le téléphone du frère de Saad al-Hilli vers la Roumanie », détaillait le procureur d’Annecy, Éric Maillaud. Cela a conduit les enquêteurs à imaginer qu’un tueur à gage venu d’Europe de l’Est, payé par Zaïd, pourrait être le coupable.

 

En juin 2013, Zaïd est arrêté et placé en garde à vue pour ne pas s’être pas rendu à une convocation des juges d’instruction. Le procureur précise alors sur France 3 que Zaïd a été arrêté pour des « preuves formelles et écrites [qui] ne laissent plus aucun doute sur le conflit familial très violent qui opposait les deux frères sur la question de l'héritage de leur père ». Zaïd est pourtant relâché le lendemain de son arrestation. En janvier 2014, son contrôle judiciaire, l’obligeant à rester à la disposition des enquêteurs, est levé « faute de preuves suffisantes ».


Depuis 2015, Zaïd choisit de ne plus répondre aux enquêteurs français, estimant qu’ils ne travaillent pas correctement.« Ils couvrent quelqu'un en France dans cette région et ils le savent », déclarait le frère de Saad, dans une interview donnée à la BBC. Il estime que la piste de l’héritage de Sylvain Mollier n’a pas été assez fouillée.

L’héritage des al-Hilli, la cause de cette tuerie ?

L’héritage des

al-Hilli, la cause de cette tuerie ?

À la mort de leur père en 2011, Saad al-Hilli et son frère Zaïd se disputent un héritage : des biens immobiliers dans plusieurs pays ainsi qu’un compte bancaire suisse crédité d’environ un million d’euros. Un conflit familial, parfois teinté de violences physiques, qui poussera Saad à adopter un comportement paranoïaque, jusqu’à craindre pour sa vie.

Le 6 septembre 2012, lendemain du crime, Zaïd al-Hilli, 54 ans, frère de Saad, se rend dans un commissariat anglais. Il souhaite

« montrer sa bonne foi et s’enquérir de l’état de santé de son frère », selon la déclaration d’Éric Maillaud, procureur d’Annecy de l'époque.

 

Un conflit de longue date

 

Les deux frères sont issus de l’élite irakienne. Ils habitent en Angleterre où leur père, Khadim al-Hilli, s’était installé dans les années 1970. Zaïd, l’aîné, réside à Londres tandis que Saad et sa famille vivent à Claygate, dans le Surrey, à une trentaine de kilomètres de la capitale.

Zaïd est alors gérant d’un golf, et s’occupe en même temps de la fortune de leur père. Mais en 2004 et 2010, Saad se rend en Irak, et s’aperçoit que son frère a essayé de l’exclure d’une partie du testament. Cet héritage inclut un compte en Suisse d'un montant de près d'un million d'euros, un appartement en Espagne, une maison en France, leur maison de famille à Claygate, mais aussi des biens en Irak, dont un appartement dans la zone verte de Bagdad, très prisée.


De violentes disputes éclatent entre les deux hommes. Leur relation va encore empirer avec la mort de leur père, en 2011. Saad adopte un comportement paranoïaque. Il fait changer les serrures et les alarmes de sa maison. Il va même jusqu’à installer un logiciel espion dans son téléphone, pour être localisé en cas de disparition soudaine. Le frère de Saad est entendu plusieurs fois par la police française comme témoin. « Il n'est inquiété pour rien du tout. C'est un homme libre », assure le procureur de l’époque, Éric Maillaud, le 7 septembre 2012.

 

La piste d’un tueur à gages, recruté par le frère

 

Dans les semaines précédant la tuerie, Zaïd a émis plusieurs appels vers la Roumanie : « Il y a eu des appels téléphoniques passés depuis le téléphone du frère de Saad al-Hilli vers la Roumanie », détaillait le procureur d’Annecy, Éric Maillaud. Cela a conduit les enquêteurs à imaginer qu’un tueur à gage venu d’Europe de l’Est, payé par Zaïd, pourrait être le coupable.

 

En juin 2013, Zaïd est arrêté et placé en garde à vue pour ne pas s’être pas rendu à une convocation des juges d’instruction. Le procureur précise alors sur

France 3 que Zaïd a été arrêté pour des « preuves formelles et écrites [qui] ne laissent plus aucun doute sur le conflit familial très violent qui opposait les deux frères sur la question de l'héritage de leur père ». Zaïd est pourtant relâché le lendemain de son arrestation. En janvier 2014, son contrôle judiciaire, l’obligeant à rester à la disposition des enquêteurs, est levé « faute de preuves suffisantes ».


Depuis 2015, Zaïd choisit de ne plus répondre aux enquêteurs français, estimant qu’ils ne travaillent pas correctement.« Ils couvrent quelqu'un en France dans cette région et ils le savent », déclarait le frère de Saad, dans une interview donnée à la BBC. Il estime que la piste de l’héritage de Sylvain Mollier n’a pas été assez enquêtée.

À la mort de leur père en 2011, Saad al-Hilli et son frère Zaïd se disputent un héritage : des biens immobiliers dans plusieurs pays ainsi qu’un compte bancaire suisse crédité d’environ un million d’euros. Un conflit familial, parfois teinté de violences physiques, qui poussera Saad à adopter un comportement paranoïaque, jusqu’à craindre pour sa vie.