Lundi 4 novembre 2013, soit un peu plus d’un an après le drame,
les circonstances du meurtre sont encore extrêmement floues, les pistes nombreuses et peu concluantes. Alors que des soupçons portent déjà sur un conducteur de deux roues, les autorités décident de diffuser le
portrait-robot d’un motard. Interrogés par les enquêteurs, deux
gardes forestiers affirment avoir aperçu non loin de la tuerie, le jour et
à l’heure du meurtre, un homme sur une moto, arrêté sur le bord de la route.
Ils font également sa description physique, ce qui permet ainsi la réalisation du portrait-robot. Il s’agit, selon eux, d’un homme portant un bouc et un casque noir. Utilisé auparavant par les militaires, ce casque suscite l’espoir des enquêteurs. La raison : en 2012, il n’y aurait dans le monde que 8 000 exemplaires de ce type, de quoi faciliter les perquisitions. Recherché, le motard n’est pas pour autant considéré par les gendarmes comme le tueur mais comme un possible témoin. Néanmoins, sa fuite interroge.
Ce portrait-robot est perçu par le procureur d’Annecy, Éric Maillaud, comme un « ultime recours » face à l’absence de pistes concrètes. Dans
un même temps, les gendarmes lancent un appel à toute personne qui reconnaîtrait l’homme, et le ministère de l’Intérieur met en place un numéro vert pour recueillir les témoignages. Cependant, un an plus tard, l’enquête ne donne rien, et l’image cesse alors d’être diffusée. Le motard sera finalement retrouvé en mars 2015 et mis hors de cause.